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10 000 km plus a l'Est
29 septembre 2009

Le temps suspendu en Mongolie

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Nous sommes rentrés Dimanche de notre expédition mongole.

Un voyage formidable, dans un pays aux paysages magnifiques et aux habitants au sens de l'accueil exceptionnel.

Nous étions hébergés sous la yourte d'une famille nomade au nord est de Ulan Bator (environ 200 km). C'était la première fois que Ouré et Sitsugei, un couple d'une trentaine d'années, accueillaient des touristes. Les échanges que nous avons pu avoir avec eux n'en étaient que plus authentiques. Nous avons randonné à cheval chaque jour dans des paysages tous plus beaux les uns que les autres, dans les couleurs de l'automne. Les nuits furent fraîches (-2 ou -3 degrés dans la yourte le matin, l'eau gelait dans les bols) mais les grosses couvertures de feutres nous ont bien aidé. Le matin, quelques giboulées de neige nous giflaient bien les joues, immédiatement suivies du soleil. Ou alors, c'était le givre scintillant qui nimbait la steppe sous la lumière rasante de l'aube. Dans la journée, les températures se faisaient plus clémentes, et nous avons pu enlever quelques unes des multiples couches dont nous étions couverts, ce qui faisait tout de même bien rire Ouré, notre hôte. En effet, ces premières gelées n'étaient vraiment pour lui que bagatelle , comparées aux -30 degrés de l'hiver!

Nous avons pu nous immerger dans leur style de vie, car nous avons renoncé au voyage itinérant et au camping prévu initialement, vues les températures nocturnes! En échange, comme nous étions chaque soir de retour à la yourte ( GER en mongol, prononcez GIR), les filles ont pu constater à quel point la vie de ces gens étaient rude : nuit à la dure sur des lits faits de planches de bois, lever aux aurores dans le froid, le poêle s'est éteint dans la nuit, traite du petit troupeau de 10 vaches... Si on veut se chauffer, il faut d'abord aller chercher le bois à la réserve,  avant de le scier et enfin de la fendre à la hache. Pour boire ou se laver, il faut aller chercher l'eau au ruisseau ... Plus tard, on prépare les produits avec le lait récolté : yaourt, crême fraiche, petits fromages secs sucrés, lait de jument fermenté (c'est un peu piquant sous la langue, salé, pas mauvais). Le soir, pas d'electricité, on dine a la bougie. De temps en temps, on égorge une chèvre ou une brebis, on prépare tout de suite la Delicatessen locale : du boudin, avec le sang de la bête qu'on cuit avec de la farine et qu'on fourre dans ses intestins fraichement lavés ... C"est le festin, on appelle les amis et on mange tous dans le même plat, au dessus de la bassine fumante. Le reste de la chèvre pend au mur, elle restera là bien 6 ou 7 jours, l'air est sec et froid, il n'y a plus de mouches, la viande se conserve. Quand à la tête et aux pattes, ils restent en petit tas à côté de la porte ...Le soir, on rassemble vaches, chèvres et moutons dans l'enclos.  Plus tard, pendant presque toute la nuit, les chiens donneront de la voix pour que les loups ne s'approchent pas trop. Déjà, depuis le début de l'été, 3 poulains se sont fait croquer. Les chevaux, eux, ne rentrent pas dans l'enclos le soir ...

Tout cela a été parfaitement dépaysant, et c'est ce que nous recherchions.

Plus de photos dans l'album MONGOLIE, dans la colonne de droite.

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