Liberté chérie

Au Japon, il est de notoriété publique que la presse est liée au pouvoir et aux milieux économiques. Le paysage méiatique est hyper concentré (2 agences de publicité, Dentsu et Hakuhodo) se partagent 50% des recettes publicitaires TV, et 2 imprimeurs (Dai Nippon Printing et Toppan) dominent le marché des magazines et des livres. Cette puissance des media traditionnels s'accompagne d'un fort sentiment de responsabilité sociale, proche du paternalisme. Ce dernier va de pair avec une certaine propension a l'auto-censure, et une certaine timidité (pour ne pas dire une complaisance) face aux excès des pouvoirs économiques, financiers, politiques et administratifs. Ce phénomème n'est pas complètement décalé d'une certaine réalité sociale, puisque dans une enquête réalisée par NHK en 2003, seulement 36% des Japonais consIdéraient la "liberté d'expression" comme un droit. Extrait de " La dynamique du Japon - De 1854 a nos jours" Jean-François Sabouret. CNRS Editions.