En manque d'inspiration

Oui, c'est vrai, je ne suis pas tres assidue en ce moment. Peu de choses nouvelles a raconter. Peur de vous lasser avec nos histoires de Francais qui vivent au Japon et qui ouvrent des yeux ronds. Surtout que la critique est facile du pays dont on n'est pas originaire. Passés les premiers mois, la premiere année enthousiaste, c'est comme si on chaussait involontairement des lunettes critiques. La nostalgie aidant, les copains et la famille nous manquant, on a tendance a idéaliser la France et a ne plus voir que les choses qui nous enervent ici. Comme : - les émissions de télé débiles (ah oui, c'est vrai, il y en a aussi en France, pardon) - l'absence d'émissions de reportages, de documentaires ou d'émissions de décryptage (oups, pardon, il n'y en a plus non plus en France depuis qu'on a arreté "Arret sur Image" et remercié Daniel Schneidermann). - les propos racistes, ou révisionnistes affichés le plus tranquillement du monde par les fascites (plus poliment, l'extreme-droite) de ce pays. - les open spaces au travail. Elever la voix est mal vu, donc tout le monde chuchote pour ne pas déranger les voisins, ou s'envoie des e-mails (alors que les bureaux sont a 1m50 d'écart) - les avions toujours complets quand on veut se programmer un petit WE, meme quand on s'y prend 2 mois a l'avance ! - le trafic congenitalement engorge : pour un tour au magasin de meuble, a 9km, prevoir au minimum une heure de route. - l'acces décalé a la culture : en ce moment, j'aimerais bien lire la BD de Marjane Sartrapi, allez voir Indigenes ou Secret Susnshine. Helas, il faudra attendre, et prier pour qu'il y ait ici un distributeur pour ces films. Ou alors, contribuer a la hausse phenomenale du commerce en ligne via Amazon. Alors oui, il y a aussi des choses bien ici comme : - la courtoisie (meme si elle n'est que de facade) - les rues toujours propres grace au civisme des gens qui ne sortent jamais leur chien sans prendre le kit Ramasse Crottes. - les petites ruelles tranquilles qui donnent une allure de village a cette mégalopole, - les restau pas chers et de toute nationalité (le WE dernier, on a mangé dans un restau iranien. Le serveur s'est meme adressé a moi en farsi, il a cru que j'etais iranienne ! ). - l'absence de pollution dans l'air. - notre superbe maison 4* - le fait que grace a cette aventure, nos filles parlent mieux l'anglais que nous, et qu'elles trouvent tout a fait naturel d'aller en classe avec des Japonais, des Americiains, des Indiens, des Pakistanais et des Finlandais... Pour aller plus loin dans les j'aime/j'aime pas et les etats d'ame de tout exaptrie de base au Japon, je vous conseile la lecture de l'excellent petit livre "Allo la Terre ici Tokyo" qui resume en fait assez bien les sentiment mitiges que l'on peut avoir a vivre dans une ville et une culture aussi deroutante, a 10 000 km de chez soi.